De la Cécité au nom « FILS de DAVID » donné au groupe

Je perds la vue

Un jour de 1987, je suis subitement frappée de cécité. Je voyais très floue. Y a-t-il une personne devant moi, je ne la vois pas.

A l’époque, il y avait une ophtalmologue de renom à Saint Jean, une européenne. Je me suis rendue chez elle. Après examen, elle me regarda longuement et se tut.

Une cécité incurable

« Qu’y a-t-il docteur » lui ai-je demandé.

« Vous avez une maladie qui ne se guérit pas. C’est ce que je vois. »

« Il n’y a pas de médicaments ? Pas de lunettes ? Et si vous faisiez une opération chirurgicale ?» lui ai-je encore demandé.

« Non, malheureusement.» dit-elle

« Comment ? Il doit y avoir quelque chose à faire. »

« Malheureusement non. »

Une prière profonde

A l’époque, comme tout bon béninois et douanier, j’étais syncrétiste. Bien que chrétienne,  je pratiquais beaucoup les gris-gris et les charlatanismes de toute sorte pour, disais-je, me sécuriser et sécuriser mon poste à la douane. Mais à cet instant de désespoir, je n’ai pensé ni aux féticheurs, ni aux vodouns. J’ai pensé immédiatement à l’Evangile de l’aveugle de Jéricho. Et je revus aussitôt toute la scène en pensée.  Bartimée, le fils de Timée, aveugle et mendiant, était assis au bord du chemin. Il a entendu du bruit et demanda ce qui se passait. On lui dit que c’était Jésus de Nazareth. Alors Il s’était mis à crier de toute sa force : « Jésus, fils de David, aie pitié de moi ! » Ceux qui marchaient en tête l’interpellaient pour le faire taire. Mais lui criait de plus belle : « Fils de David, aie pitié de moi ! » Jésus s’arrêta et ordonna qu’on le lui amène. Quand il se fut approché, Jésus lui demanda : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? – Seigneur, que je voie ! » Et Jésus lui dit : « Vois. Ta foi t’a sauvé. » À l’instant même, l’homme se mit à voir, et il suivait Jésus en rendant gloire à Dieu. Et tout le peuple, voyant cela, adressa ses louanges à Dieu. ^{Luc 18, 35-43}

^{Photo 2.6 Bartimée 2}

Je me suis concentrée sur cet évangile de l’aveugle de Jéricho. Alors, j’ai prié dans mon cœur, de toute mon âme et de toute ma force :                                       

 « Seigneur Jésus, pardon, ce que tu as fait à Bartimée, l’aveugle de Jéricho, pardon fais-moi ça, à moi aussi….car, il me reste 19 ans de service. » J’avais fermé les yeux devant la dame quand je priais.

Quand j’ai ouvert les yeux,  j’ai dit :

« Madame, vous êtes sérieuse ?  Ne regardez pas le coût des opérations. »

Elle secoue négativement sa tête.

Et je lui répondis : «  moi, je vais guérir. »

« Je vois que vous avez une grande force de caractère. » me dit-elle.

Une ordonnance pour rien

Je prenais congé d’elle quand elle m’a rappelé pour me prescrire un produit pharmaceutique. A la pharmacie, pour ne pas avoir une rupture de stock, j’ai acheté 10 boîtes en même temps. J’ai commencé aussitôt le traitement.

A la maison, un oncle de mon mari nous a rendu visite. Mon époux était absent. Il demanda de l’eau pour prendre son médicament. Il sortit sa boîte de médicament. C’était exactement la même que ce qui m’a été prescrit.

«  El Hadj, vous avez aussi mal aux yeux ? » lui ai-je demandé.

« Non, j’ai mal aux reins. »

J’ai compris immédiatement : il n’y avait effectivement pas de remède pour mon mal et elle m’a prescrit n’importe quoi. J’ai aussitôt offert la boîte entamée et les  9 autres à mon bel oncle.

« De toutes les façons, moi je suis déjà guérie », me suis-je dit intérieurement.

En fin de la même semaine, une belle sœur, anesthésiste de profession à Lomé (TOGO) était de passage à Cotonou. Informée de mes maux d’yeux dont je ne guérirai pas, elle me prit rendez-vous avec un vieux généraliste devenu ophtalmologue. Elle travaillait avec lui à Lomé.

Des médicaments régénérants.

Je me suis rendu à la consultation, guidée par un de mes frères pour le voyage. Il ne comprend ni n’accepte de me voir aveugle.

« Pourquoi avez-vous tant tardé avant de consulter un médecin » me demanda l’ophtalmologue ?

« Docteur, cela n’a commencé que la semaine dernière »

«  Ce dont vous souffrez s’appelle « ‘la dégénérescence de la macula ». Elle donne une tache noire sur la rétine, dans les yeux, et on ne voit plus. Je vais vous prescrire des produits que vous utiliserez pour essayer. Mais ces produits ne sont ni au BENIN, ni au TOGO peut-être en Côte-d’Ivoire ou en France. »

J’ai acheté en même temps mon billet pour Abidjan avant de rentrer au BENIN. Quelques jours après, j’ai trouvé les médicaments dans la première pharmacie que j’ai visitée à Abidjan. Ce sont des injections. J’ai commencé immédiatement le traitement sur place en Côte-d’Ivoire avant de revenir au Bénin. Je ne sais pas ce que ça fait dans mes yeux, mais mes cheveux et mes ongles poussaient anormalement. Il y a sans doute une régénérescence des cellules, toutes les cellules de mon corps, peut-être aussi celles de mes yeux.

La fin du premier traitement

Le traitement qui a duré environ deux semaines. Je devais me reposer un mois avant de revoir le docteur. Je n’ai pas pu attendre le mois et me voici de retour à Lomé après quelques jours.

Après consultation, le médecin leva la tête, regarda à gauche et à droite d’un air tout étonné.

« Docteur, il y a un problème ? »

« Non. Mais c’est que la tache se résorbe trop vite. Pour un traitement d’à peine 18 jours, ce n’est pas compréhensible. Qu’avez-vous fait, en plus du traitement que j’ai prescrit ? »

« Docteur, vous êtes de quelle religion ? »

« Catholique »

« Alors, Jésus ! Fils de David ! L’aveugle de Jéricho ! Ça vous dit quelque chose ? Du fond de mon cœur, je dis tous les jours : Jésus, fils de David, aie pitié de moi. C’est la seule chose que j’ai faite de plus. »

J’ai vu le vieux docteur sauter, danser et dire :

«Oui,  Il l’a fait, il l’a fait, il l’a fait. »

C’était en 1987, plusieurs années avant que le Christ ne s’invite chez moi, que l’image n’ait parlé, et que la mission me soit annoncée à Golgotha.

Quand le groupe s’est constitué, plusieurs noms avaient été proposés. Et chacun justifiait sa proposition. J’ai fait le récit de ce miracle vécu personnellement. Unanimement nous avons décidé de donner le nom « JESUS, FILS DE DAVID » à notre association de prière.

Gloire à Dieu !

Oui, gloire à ce Jésus, Fils de David que nous chantons par l’hymne ci-dessous qui m’a été inspiré quand j’avais amené Edwige en France comme le Seigneur me l’a demandé en 1992 :

Gloire à toi, Fils de David !

R/ Gloire à toi, Fils de David !

     Gloire à toi, honneur à toi !

     Gloire à toi, pour tant de merveilles !

     Gloire à toi, Seigneur Jésus !

I – Le Seigneur nous a visités,

     Eternel est son amour,

     Le Seigneur s’est manifesté

     Il est là parmi nous.

II – Le Seigneur est vivant parmi nous

       Béni  soit  son saint nom

       Il est grand, il est fort, tout-puissant

       Louez-le pour toujours.

III – Le Seigneur nous a dit de nous aimer

         Qu’attendons-nous pour le faire

         Laissons-nous déborder par son amour

         Il nous comblera.