25 février, 2023
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L’image qui parle
Revenue du service un jour avec une grosse colère, j’ai jeté nerveusement mon sac sur le lit et je parlais, toute seule, injuriant et promettant de faire payer. C’est alors que j’entendis une voix me répondre alors que j’étais seule. « Non ne dis pas ça ».
« Qui a parlé ? Qui est dans ma chambre ? » Qui a osé s’introduire ici en mon absence et sans ma permission ? » Je me posais les questions.
Avec beaucoup d’attention, je cherchais çà et là, dans tous les coins. Quand je me suis approchée de l’image, j’ai senti un souffle, une respiration. Curieux ! « Ou bien c’est toi qui parle ? » Et l’image m’a répondu « Oui » Ça c’est bizarre. Comment une image peut-elle se mettre à parler dans ma chambre ? « Seigneur Jésus ! Comment tu vas tu te mettre à parler dans ma chambre ? En plus, à partir d’une image, portrait simplement supposé de toi et achetée chez un vendeur ambulant » ?
Ça m’amusait mais j’ai aimé vraiment. Je crois que c’est Dieu lui-même qui fait cette œuvre et s’en amuse aussi. Je me suis gardée de le dire à qui que ce soit. J’ai répété l’expérience plusieurs fois. Je parle et l’image me répond. Pendant la conversation, si quelqu’un venait à entrer dans la chambre, peut-être une bonne ou bien un enfant ou bien mon mari, l’image se taisait et moi aussi je me taisais. Ainsi donc, ni mon mari, ni mes enfants, ni personne dans ma maison ne savait que l’image me parlait et que je lui parlais aussi. C’était notre secret, Elle et moi seule.
Le temps du carême approchait. Je suis rentrée dans ma chambre et je me suis mise devant l’image pour engager encore une conversation. Je me disais intérieurement : pendant le carême, il faut que je fasse quelque chose de plus. Voilà que je fais déjà bien le carême. Mais que faut faire de plus ?
J’étais devant l’image, et je pose la question à mon ami qui me parle d’habitude :
« Que dois-je faire ? »
Et il me répondit :
« Il faut prier pour les âmes les plus délaissées du Purgatoire ».
« Ah bon. Je vais le faire répondis-je. »
Et depuis ce jour-là, pendant ma pause, quand je reviens à midi du service, avant de repartir à 15 h, je fais un chapelet pour les âmes les plus délaissées du Purgatoire. Personne n’était au courant, tout comme personne ne savait que l’image me parlait. J’ai fait le chapelet jusqu’à la fin du carême.
L’image a cessé de me parler le vendredi Saint de l’année 1992. C’était le 17 avril. Depuis ce jour, j’entends la voix, sans être avec l’image.
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